Je dis toujours que « la communication est le nerf de la guerre ». Effectivement, une parfaite maîtrise de la communication nous aide en toutes circonstances et quelles que soient les sphères de notre vie. D’ailleurs, ceux qui la maîtrisent sont pour moi les rois du monde !

La méthode de Communication non Violente nous permet d’améliorer notre communication et d’atteindre une certaine sérénité dans nos échanges. En revanche, une forte volonté et une certaine discipline sont nécessaires pour acquérir cette nouvelle habitude.

En réalité, cette méthode est bien loin des méthodes de manipulation qui nous permettent d’obtenir ce que l’on veut. Je parle de communiquer avec sincérité et avec suffisamment de clarté pour que notre interlocuteur ne puisse pas interpréter nos propos. Car notre principal objectif est d’échanger dans un climat de bienveillance. Malheureusement, nous n’avons jamais appris à parler comme ça. Ainsi, nous devons changer complètement notre façon de communiquer.

Découverte

Il y a quelques années, j’ai eu la chance incroyable de découvrir la communication non violente au cours d’une formation obligatoire de mon ancienne entreprise. On l’appelait surtout la formation Chacal et Girafe. L’objectif était de nous accompagner pour que nous puissions mieux gérer nos émotions et pour améliorer nos échanges en cas de conflits. Et oui, l’entreprise est une belle jungle de conflits. Nous découvrions que nous étions tous des chacals et des girafes. En effet, tout dépend de l’environnement et des interlocuteurs. Pour faire court, le chacal attaque et a peu de pitié pour l’autre. La girafe se définit par une forte empathie et une meilleure prise de hauteur.

Avant cette formation, j’étais un vrai chacal.

En effet, j’étais persuadée qu’il était nécessaire de se battre et d’attaquer pour avancer et assouvir son ambition. Aujourd’hui, je suis convaincue que nous pouvons faire autrement. J’ai pris le temps de découvrir le livre de Rosenberg et ainsi, j’ai découvert que cette méthode était applicable autant dans la vie personnelle que dans la vie professionnelle. Je l’ai donc utilisée dans la vie professionnelle bien sûr. Néanmoins, je l’ai aussi beaucoup pratiquée dans la vie privée et dans l’éducation de mes enfants. Aujourd’hui, je suis un chacal reconverti.

Par exemple, mon regard a changé sur des sujets tels que la fessée. Ainsi, je peux dire que grâce à cette méthode de communication non violente (CNV), je n’ai jamais tapé mes enfants. J’ai appris à gérer mes émotions et à mieux comprendre leurs besoins. Aujourd’hui, je leur transmets ce nouveau savoir. Je leur apprends à décrire leur propre émotion et je suis toujours fière quand mon fils de 7 ans me dit simplement et surtout calmement qu’il est en colère. Je suis aussi heureuse d’observer que ce thème des émotions est abordé dans le cadre scolaire.

La méthode

La première étape de la CNV est, de mon point de vue, la plus compliquée et la plus longue à acquérir. En effet, nous devons être capable d’observer les faits sans jamais les interpréter. Malheureusement nous sommes sans cesse dans l’interprétation des évènements. « Quand il a dit ça, c’était parce qu’il voulait dire ça » et « quand il a fait ça, c’était pour me faire comprendre autre chose ». Ça vous dit quelque chose ? Sans cesse, j’entends ces phrases autour de moi (et particulièrement lors des disputes de couple, lol). Avant je n’y prêtais pas attention. Néanmoins, aujourd’hui, je n’entends plus que ça.

La deuxième étape consiste à décrire nos émotions. Alors là, encore un challenge. Mon vocabulaire était très limité et se composait uniquement des adjectifs : contente, fâchée et énervée.

D’ailleurs, cette liste était plus exhaustive pour les adjectifs décrivant les émotions négatives que pour détailler les émotions positives. Par conséquent, j’avais besoin de :

  1. Élargir la liste des adjectifs pour décrire mes émotions (cf. Adjectifs décrivant les émotions)
  2. Être capable de décrire ce que je ressentais.

La troisième étape consistait à mettre des mots sur mes besoins. Quelle est ma requête ? De quoi ai-je besoin ? Pas facile, là non plus. Effectivement, je n’ai jamais su réellement exprimer mes besoins. On essaye toujours de faire comprendre (toujours, surtout à son conjoint !). Cela nous demande une grande réflexion. Il faut comprendre son besoin et être capable de l’exprimer.

La dernière étape consiste à formuler sa demande. Généralement, si nous avons été capable de faire les 3 premières étapes, la quatrième devrait se dérouler plus facilement. Étant donné qu’on sait qu’elle est notre besoin et ce que nous ressentons, nous pouvons enfin faire notre demande.

Les clés du succès

De mon côté, je dirai que les principales clés de succès sont les suivantes.

Il est nécessaire dans un premier temps de ne jamais utiliser le « on » ou le « tu » accusateur mais uniquement le « je ».

Il est aussi important d’avoir une écoute active. Cela signifie qu’il faut vraiment écouter sans vraiment chercher de réponse. Or, cela peut d’avérer très (très) compliqué.

De plus, il est important d’être empathique. Se mettre à la place de l’autre en essayant de le comprendre. Pour cela, il est nécessaire de ne pas être submergé par nos propres émotions. Très émotionnelle, je dois parfois me mettre en médiation pour y parvenir.

Pour finir, la dernière clé du succès est de pratiquer chaque jour afin d’intégrer cette nouvelle habitude. En effet, c’est comme l’apprentissage d’une nouvelle langue étrangère.

  • Au début, on ne comprend rien et on ne sait pas parler.
  • Puis, on comprend mais on ne sait pas vraiment s’exprimer.
  • Ensuite, on arrive à s’exprimer mais avec des fautes. Nous commençons par entendre nos fautes. Puis, nous sommes capables de les corriger.
  • Enfin, nous sommes bilingues.

Et bien l’apprentissage de la communication non violente, c’est exactement pareil !

Aujourd’hui je ne suis pas encore bilingue. Je suis au stade où j’attends mes fautes. J’entends mes dérapages de langage et mes agacements. J’arrive à décrire mes émotions. Mais parfois elles me dépassent encore. J’observe ces faits sans me juger et surtout en me disant que je ferai mieux la prochaine fois !

Ne vous dites pas que vous allez construire le plus grand mur jamais construit. Placez une brique à la fois aussi parfaitement que vous le pouvez. Faites cela tous les jours, et bientôt vous aurez un mur. Will Smith

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